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Triathlètes Contre le Cancer
5 juillet 2012

J-3 : Chronique de l’entraînement des triathlètes, par Isadora (ESP, FR)

jeudi 8h00 : H-72...

2012_ire_bici_78-001

 

Crónica del entrenamiento de los triatletas

Domingo. Entre llaves, bicis, cascos y una despedida rápida, estamos en marcha.
Hace calor y no son aún ni las 14h30. El sol fulmina, pero el viento es frío. Los chicos van deslizándose adelante de nosotros mientras agarramos al este, rumbo a Vincennes. Aparcamos a media distancia, Alfredo y Nia bajan las bicicletas y están ya en la via. Yo desde atrás los veo.
Después de unas pocas fotos, el grupo se compacta y arrancan al unísono. El objetivo es dar, cada uno, la cantidad de vueltas necesarias para llegar a los 40km que tendrán que hacer en el triathlón. Después les espera el trote.
Giro por la pista en sentido contrario a las agujas del reloj. Pasan, siguen en bloque. Minutos se han ido y me soprendo por las perspectivas del parque que se van abriendo. Vuelven a pasar. Ahora van cuatro adelante, dos un poco más atrás. Yo veo el verde, las familias domingueras, siento el olor a suelo ardiente, oigo atenta las conversaciones ajenas. Ahora van de dos en dos. La velocidad aumenta. El grupo se distancia. Yo camino con el sol a la derecha.
Hay un lugar donde la profundidad del bosque es más evidente y clara. Apoyo la cámara y espero a que pasen. Van de uno en uno. Escucho el ruido de las llantas que se despegan del pavimento. Me subo a un banco mi materia en la mano y los espero desde arriba, escondida por una curva del recorrido.
A cada vuelta la pose muta, el cuerpo se contrae, las piernas tiemblan y la cara se sonroja. No veo el sudor pero lo imagino. Tampoco percibo directamente la transpiración pero veo el cansancio y esa lucha interna por no bajar el ritmo. Oigo distante el quejido del aliento que va quedándose rezagado. Ya ha pasado más de una hora, ¿o ya son dos? y todos siguen, ahí... El sol de la tarde marca su fuerza, transmite calor, cansancio, sed. Los ritmos se alteran.
Llego con retraso y aires de visitante entrometida. Quentin, Christopher, Alex y Ardacan están guardando ya preparándose para la carrera. Llegan Alfredo y Nia y los siguen algunos metros por detrás. Yo espero en el delta, sin prisa. Los chicos llegan, unidos, todos hacia donde estoy, pasan derecho, pies contra el suelo, rodillas en fricción, los colores que aumentan, y esa, esa concentración para el control de cada respiro. Ya están delante de mí y solo queda una foto.
Encuentro a Nia y Alfa para despedirme, les acompaño de lejos mientras calientan y estiran para prepararse ellos también para el trote. Los cuerpos se resisten pero ahí siguen.
Los dejo mientras agarran el rumbo de aquel que marca el tiempo. Aguante, sin prisa pero sin pausa. Yo voy en dirección contraria, hacia el metro. Y mientras reviso las fotos que he hecho pienso en mi tío y en quienes yo he conocido, y me parece de repente que todo este esfuerzo que se materializa en cada movimiento, en esa lucha interna y en esa convicción, no solo honra la memoria de Julián sino que también, en su forma, la memoria de todos aquellos a quienes tanto hemos amado. Y me da ganas de decirles gracias, y que estoy, en lo que soy y en lo que puedo a su lado, con ellos, con ustedes.
¡Aguante!

Isadora

2012_ire_bici_43-001

 

Chronique de l’entraînement des triathlètes :

Dimanche. Clefs, vélos, casques, un au revoir rapide, et nous voilà en route.
Il fait chaud et il n’est que 14h30. Le soleil est éclatant, mais le vent est frais. Les garçons partent devant tandis que nous les suivons vers l'est, vers Vincennes. Nous nous garons un peu loin, Alfredo et Nia décrochent leurs vélos de la voiture et se lancent sur la piste. Je les vois de dos.
Après quelques photos, le groupe est compact et à l'unisson. L'objectif est de parcourir, chacun, le nombre de tours nécessaires pour boucler les 40km du triathlon. Ensuite il faudra assurer les 10 km de course à pied.
Tour sur la piste dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Ils passent, toujours en peloton. Les minutes défilent et je suis surprise par les perspectives ouvertes du parc. Ils vont repasser. Maintenant ils  sont quatre en tête, deux un peu derrière. Je vois du vert, des familles endimanchées, je sens l'odeur chaude du sol, j’entends les conversations des autres. Maintenant ils passent deux par deux. La vitesse augmente. La distance se disloque. Je marche avec le soleil sur la droite.
Il y a un endroit où la profondeur de la forêt est plus évidente et claire. Je tiens l’appareil et j’attends qu’ils passent. Ils arrivent un à un. J'entends le bruit des pneus sur la chaussée. Je m’assieds sur un banc mon matériel en main et je les attends d’en haut, cachée par un détour du chemin.
A chaque tour la pose change, les corps se contractent, les jambes tremblent et les visages rougissent. Je ne vois pas la sueur, mais je peux l’imaginer. Je ne peux pas non plus percevoir directement la transpiration, mais je vois la fatigue et le combat intérieur pour ne pas ralentir. J'entends à distance le sifflement des respirations à la traîne. Cela fait plus d'une heure, ou déjà deux? et ils continuent tous, là-bas ...  Le soleil de l’après-midi marque sa force, transmet sa chaleur, la fatigue, la soif. Les rythmes se modifient.
J'arrive en retard avec un air de visiteuse intrusive. Quentin, Christopher, Alex et Ardacan se préparent déjà pour la course. Alfredo et Nia les suivent à quelques mètres derrière. J’attends patiemment. Les garçons arrivent, ensemble, tous à l'endroit où je suis, ils passent droits, les pieds frappant le sol, les genoux en friction, les couleurs qui se contrastent, et cette concentration pour contrôler chaque respiration. Ils sont devant moi et je ne prends qu'une seule photo.
Je retrouve Nia et Alfa pour leur dire au revoir, je les accompagne de loin pendant qu’ils s’échauffent et s’étirent pour se préparer pour la course. Les corps sont réticents, mais ils répondent encore.
Je les laisse alors qu’ils suivent celui qui marque le temps. Endurance, lentement mais sûrement. Je pars dans la direction opposée vers la station de métro. Et comme je passe en revue les photos que j'ai faites, je pense à mon oncle et à ceux que je connaissais, et tout à coup, il me semble que tout cet effort se matérialise dans chaque mouvement, dans cette lutte intérieure et dans cette conviction, non seulement pour honorer la mémoire de Julian, mais aussi la mémoire de tous ceux que nous avons tant aimés. Et cela me donne envie de vous dire merci, et vous dire que je suis avec vous.
Endurance!


Isadora

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